Newsletter – 17 Février 2021
BIOFACH 2021 eSPECIAL : C’est parti!
La 32ème édition de BIOFACH-VIVANESS sera donc bien 100% numérique.
Crise sanitaire et règles de distanciation obligent, cette année le plus grand rassemblement d’opérateurs mondiaux de l’alimentaire et du soin biologiques – qui a lieu habituellement à Nuremberg en Allemagne – ne sera que virtuel.
Après une mise en place un peu difficile pour cette première, le salon démarre bien aujourd’hui et prendra fin vendredi 19 février. La plateforme restera disponible après cette date pour donner accès à de nombreuses informations.
Plus de 1200 exposants de 80 pays du monde entier seront présents au rendez-vous.
Concrètement, comment ça marche ?
Pendant les 3 jours du salon, les e-exposants présenteront leur société ainsi que leurs produits au moyen de documents, images et vidéos et pourront également créer leurs propres forums de discussion et inviter des participants spécifiques.
Les e-visiteurs, après s’être inscrits et avoir complété un questionnaire sur leurs centres d’intérêt, se sont vus suggérer une liste d’exposants ciblés mais pourront librement prendre contact avec les exposants de leur choix pour un chat, un appel vidéo en direct ou pour convenir d’un futur rendez-vous.
Les congrès, riches d’informations sur les tendances, les chiffres et autres données sur le marché mondial de la Bio, seront également accessibles en ligne.
Le thème choisi pour l’édition de BIOFACH 2021 : « Façonner la transformation. Plus forts. Ensemble » ou comment, en agissant ensemble, différents mouvements sociaux et l’industrie de l’alimentation biologique pourraient mieux atteindre leurs objectifs (protection du climat, plus grande biodiversité, plus grande équité de la chaîne d’approvisionnement etc…).
Rendez-vous sur le salon! http://www.biofach.com/
BREXIT & BIO : Quel est donc le mode d’emploi ?
Le 31 janvier 2021 cela a fait 1 an que le Royaume-Uni a officiellement quitté l’Europe. Bien que les règles européennes continuent à s’appliquer jusqu’au 30/12/2021, l’accord de commerce et de coopération provisoire signé entre l’UE et le Royaume-Uni fin décembre 2020 est entré en vigueur depuis le 1er Janvier 2021 et a établi de nouvelles règles.
Si aucune taxe n’est prévue sur les marchandises, il va être difficile d’éviter les coûts indirects liés aux nouvelles démarches d’importation.
Démarches qui peuvent sembler assez complexes surtout pour les opérateurs non aguerris jusqu’à présent à ce genre de formalités.
Pour plus de précisions, se rapprocher entre autres de son OC, de la DGCCRF ou envoyer un mail à brexit@agriculture.gouv.fr
Pas facile d’y voir très clair, surtout quand les interprétations de textes sont parfois différentes d’un organisme à l’autre ou d’un pays à l’autre !
Comment continuer à recevoir, depuis le Royaume-Uni, des marchandises issues de l’agriculture biologique? Voici quelques informations :
Tout d’abord, il faut se déclarer importateur auprès de son OC et être enregistré en tant qu’opérateur/importateur de produits bio sur le système TRACES NT.
Un certificat d’inspection (COI) émis sur TRACES NT doit être délivré pour chaque lot importé, sauf d’Irlande du Nord, et présenté aux autorités compétentes avant dédouanement.
Des contrôles Sanitaires et Phytosanitaires (SPS) sont réalisés aux Postes de Contrôle Frontaliers (PCF) par la Direction Générale des douanes. En France, ce seraient les PCF de Dunkerque, du Havre et plus récemment de Calais qui seraient dédiés aux importations de denrées issues de l’agriculture biologique d’origine non animale.
Qu’advient-il des lots reconnus « non conformes » ? Ils sont soit déclassés en conventionnel soit rejetés à la frontière.
Quid des conséquences du variant anglais du Covid-19 ?
Les chauffeurs routiers français comme étrangers doivent présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures ou, à défaut, un test antigénique validé par le Ministère français chargé de la santé.
Les tests antigéniques sont réalisés sur des sites dédiés mis en place par les autorités britanniques de manière à ce que les chauffeurs puissent disposer rapidement du résultat et embarquer, si tout va bien, vers la France.
Bref de quoi en décourager plus d’un…
HUILE D’OLIVE EN ESPAGNE : Une récolte inattendue!
Décidemment, 2020 aura été une année très particulière avec son lot de surprises à tous niveaux !
Alors que depuis l’été, les pronostics allaient bon train avec une récolte annoncée à 1 800 000 tonnes en Espagne et que les clients caressaient l’espoir d’une baisse des prix, rien ne s’est passé comme prévu.
Les fortes pluies tombées en Novembre/ Décembre, d’abord bien accueillies par les agriculteurs après une période très sèche en Septembre, ont ralenti la récolte. Les premiers lots d’huile laissaient augurer que la qualité serait au rendez-vous, mais l’abondance des pluies, la neige, l’arrivée de la tempête Filomena avec ses vents forts et températures négatives ont maltraité les olives (beaucoup sont tombées au sol) au point d’en altérer la qualité. Et c’est ainsi qu’en plus d’afficher les rendements les plus bas depuis ces 5 dernières années, la qualité de l’huile s’est dégradée.
La perle rare cette année sera sans nul doute : l’huile d’olive vierge extra de bonne qualité, surtout en bio, beaucoup de lots ont été classés en huile vierge.
Depuis le début de l’année, une certaine frénésie semble s’être emparée du marché, la demande est forte de toute part : Espagne, Italie, Portugal, U.E. Brésil… Les lots d’huile partent vite, certains sont mêmes vendus en quelques jours voire quelques heures, et certains acheteurs font les yeux doux aux coopératives en surenchérissant les prix du marché. Actuellement, les vierges extra conventionnelles sont aux alentours de 2400-2500€/TM, il faut rajouter environ 1000€/TM pour les biologiques et les vierges s’affichent aux environs de 2300-2350€/TM.
Désormais, les associations d’agriculteurs pensent que la récolte 2020-2021 atteindra 1 400 000 tonnes, alors que les plus optimistes espèrent encore qu’elle atteindra la barre des 1 550 000 /1 600 000 tonnes.
Quelques chiffres pour le mois de Janvier (source AICA) :
- Production du mois : 347 656 T contre 460 140 T en décembre
- Production cumulée : 1 103 302 T
- Sorties du mois : 111 902 T
- Stock actuel : 1 103 091 T
Mais l’activité dans les huileries est loin d’être arrêtée, Février sera encore un mois actif. On verra à qui les prochains chiffres donneront raison…