Après un démarrage en douceur, voire tardif, en raison de faibles précipitations au printemps dernier, les chaleurs de fin juillet à début août ont permis une accélération et le bon développement des cultures de riz en Italie, avant que le manque de soleil et les basses températures nocturnes relevées à la fin de l’été ne viennent empêcher certains d’arriver à maturation.

Et alors que tout le monde attend la récolte avec impatience, car les stocks à zéro de la précédente campagne ont contraint certaines rizeries à fermer momentanément leurs portes, voilà que cette année encore, la pluie s’invite à ce moment crucial pour le riz.

En effet, si ce dernier a besoin de baigner les pieds dans l’eau pour pousser, il n’apprécie guère la pluie qui tâche et endommage ses grains au moment de la récolte.

Confrontés à cette météo instable, les épillets ont bien du mal à sécher entre deux rincées et, leur cueillette face à ces perturbations prend du retard.

A l’heure actuelle, seuls 15 à 20% des surfaces ont été récoltées, laissant à penser que les riz ne seront disponibles qu’à la mi-novembre.

Cependant, hormis un épisode de grêle début septembre dans le nord de l’Italie qui a endommagé certains champs à 80%, la situation n’est pas critique selon les professionnels du secteur.

Globalement, les agriculteurs s’attendent à des rendements plutôt bons et la qualité devrait elle aussi être au rendez-vous.

Pourtant, et alors même que très peu de prix ne circulent, la tendance s’annonce sans équivoque à la hausse.

« Le marché est fou », osent certains, et ni le secteur du bio, ni le secteur conventionnel n’échappent à cette frénésie.

A l’origine, plusieurs facteurs :

• Les stocks à zéro de l’ancienne campagne,
• L’absence de vendeurs,
• La forte demande en riz européens en raison des problèmes d’approvisionnements depuis les Pays-Tiers,
• La hausse considérable du fret et la difficulté à trouver des conteneurs,

Auxquels viennent s’ajouter, pour les riz usinés

• La fameuse hausse énergétique redoutée de tous,
• L’augmentation du prix des emballages.

Cette nouvelle campagne ne s’annonce pas de tout repos et chacun surveille son évolution du coin de l’œil, tel le lait sur le feu.